Une histoire sur fond d’Histoire... de « petite histoire », plutôt, celle qui ne se transmet pas dans les manuels, mais qui est le reflet vivant d’une réalité souvent cocasse ! La savoureuse histoire de « Johnny-Madame », un surnom, bien sûr, donné au comte Anton Alexandrovitch Karakidze, pour l’état civil, Tocha, pour les intimes et Anton Moore, par la grâce du cinématographe, « balbutiant » à cette époque. Cet aristocrate de charme - slave, naturellement ! - devait finir dans la peau d’un maréchal cuirassé de décorations ou dans celle d’un digne chambellan de Sa Majesté le Tsar de toutes les Russies. Mais la révolution bolchevique lui fera prendre le chemin de l’exil, un chemin fleuri de roses qu’il saura cueillir avec élégance et désinvolture... Les fastes de Saint-Pétersbourg. La fuite en Crimée, d’abord, puis sur la Riviera française, où, faute d’argent, « la tribu Karakidze » sera condamnée à se gaver d’ortolans et de Champagne, en attendant que sonne l’heure de « l’inévitable » restauration de l’empire. Un crochet en Italie où les péripéties tragiques ou réjouissantes ne manqueront pas. Le Paris du début des « années folles ». Puis la traversée de l’Océan, d’est en ouest, cap sur le Nouveau Monde, un monde nouveau pour « Johnny-Madame », sur tous les plans ! Un livre fertile en rebondissements, qu’on lit d’une seule traite.