Le 1er janvier 1999, l’Europe vivra, avec la création de l’euro, un événement unique. Pour la première fois dans l’histoire économique contemporaine, onze pays sur les quinze que compte l’Union européenne auront renoncé volontairement à leur monnaie nationale pour adopter une monnaie unique et unir leur destin monétaire. Une formidable aventure dans laquelle se sont engagés près de 300 millions d’Européens. Avec le double espoir de faire de l’euro l’instrument d’une meilleure intégration européenne et un facteur de rééquilibrage du système monétaire international susceptible, à terme, d’atténuer l’actuelle suprématie du dollar américain. La parole est maintenant aux acteurs de la vie économique : financiers, industriels, consommateurs, épargnants, investisseurs. Désormais, c’est au monde des affaires que revient le devoir de se réapproprier l’euro, d’expliquer les avantages – ou les inconvénients – qu’il pense retirer d’une Europe monétairement unie et de l’accroissement de la concurrence qui va nécessairement en résulter. C’est à cet exercice que se sont livrés, dans le présent ouvrage, les présidents-directeurs généraux de quelques-uns des principaux groupes français, représentatifs de l’industrie, de la finance et des services. Chefs d’entreprise, ils s’expriment sur le nouveau paysage résultant de la création d’Euroland. Citoyens du monde, ils évoquent l’avenir politique de l’Europe, bientôt élargie aux pays de l’Est, et le rôle dévolu désormais à la Nation comme à la région.