Le « chroniqueur matutinal » de France-Inter donne ici de nouvelles preuves (s’il en était besoin) de sa profonde et ricanante inadaptation à la modernité de l’époque. Que peut-on attendre d’un homme qui tourne en dérision les valeurs sacrées du travail stressant et du temps gagné à tout prix ? Qui brocarde ouvertement l’ENA et le système Socrate de désorganisation de la SNCF ? Qui ne parvient pas à admettre qu’une dame nonagénaire se voie refuser l’accès des toilettes ? Qui déplore que le célèbre Andy Capp, héros d’une BD anglaise, ait cessé de fumer sur ordre de la police sanitaire ? Qui ne trouve aucun réconfort à l’idée d’être enterré dans un cercueil écologiquement correct ? Qui cite Montaigne, Anatole France et Alexandre Vialatte ? Ces chroniques sont à lire comme un témoignage inquiétant de la persistance – à l’aube du troisième millénaire ! — du mauvais esprit. Et du bon français.