L’Europe est à nouveau travaillée par les passions nationales et nationalistes. Rassembler des documents sur l’évolution de l’idée de nation et sur l’émergence des nationalismes européens entre le Printemps des peuples (1848) et la Grande Guerre (1914), nous a paru aussi éclairant pour le présent que pour le passé. La parole a été donnée aux contemporains, acteurs ou témoins, illustres ou obscurs. Deux cent sept textes illustrent les facettes d’une question complexe. Certains, peu connus ou inédits, parfois pittoresques, donnent à percevoir et à comprendre l’histoire des sensibilités nationales, vécues d’en bas. D’autres sont des affirmations, formulées d’en haut, ayant fait date, du discours contemporain sur la nation. Tous permettent à la réflexion historique et à l’analyse de prendre appui sur des documents, souvent plus suggestifs pour l’historien que des exposés généraux.