Du poing que l’homme tenait serré à la hauteur de sa hanche, trois éclairs jaillirent soudain, suivis simultanément de trois détonations qui éclatèrent sèchement dans la nuit. Valeschini ouvrit des yeux démesurés, son cigare glissa entre ses doigts et tomba à ses pieds. Il demeura deux ou trois secondes comme hébété, puis son ventre eut l’air de s’enfoncer sur ses jambes trop courtes et il s’effondra d’un seul coup, roula sur le bord du chemin comme un tonneau tandis qu’une gorgée de sang noir s’échappait de sa bouche ouverte. Trente secondes plus tard, quand l’homme eut remis en marche le moteur de sa voiture qui démarra en trombe pour rejoindre la route, la mort avait fait son œuvre et Renato Valeschini n’était plus qu’un cadavre.