S’adressant aux enseignants, aux psychologues et aux “parents des petits écoliers”, l’auteur s’inscrit en faux contre les Sganarelles qui prétendent rationner ce qui appartient à toutes et à tous : l’intelligence. Il démystifie un domaine où règne la plus grande confusion : les rapports entre le QI, la biologie et la reproduction des inégalités sociales. Son exposé, ironique et rigoureux, montre que la démocratisation de l’enseignement est à la fois nécessaire et possible. Certains pensent que les inégalités sociales actuellement observées dans l’enseignement résultent de limitations biologiques et qu’une réduction de ces inégalités ne pourrait se faire qu’au prix d’un nivellement vers le bas. Par une étude originale d’enfants de travailleurs manuels adoptés par des cadres, et en s’appuyant sur les statistiques nationales, l’auteur montre que la réalité est exactement contraire. Les inégalités ne peuvent être maintenues qu’au prix d’un gaspillage considérable.