Qui ne se réjouirait de recevoir des nouvelles ? Surtout quand on ne les attend point et qu’elles sont singulières. Entre un incident très intime survenu au fin fond de la préhistoire et la découverte, en l’an 4000, que l’un de nos contemporains est toujours en vie, défilent nombre de personnages aux prises avec une destinée totalement opposée à leur apparente banalité. Ainsi du voleur de chapeaux bourrelé de remords, du justicier qui ne regarde pas au nombre de cadavres pour mener à bien sa vengeance et du testament dont les dispositions horrifient les héritiers jusqu’aux entrailles. On verra encore un prix Nobel utilisé comme une flèche empoisonnée, un observatoire souterrain pour scruter la femme éternelle, un cuisinier substituant le sucré au salé pour ruiner sa réputation cependant qu’un facteur, au lieu de distribuer son courrier à la bonne adresse, le glisse toujours dans la boîte d’à-côté. Ce n’est pas tout. On apprend aussi pourquoi une certaine statue grecque perdit les deux bras les plus regrettés de l’histoire de l’art et comment la courtisane des courtisanes réussit l’incroyable exploit de ne plus jamais être seule dans sa peau. Ultime bizarrerie enfin, mais l’auteur n’y est pour rien, celle de sa naissance à Anvers, en 1920, de père wallon et de mère flamande (ou vice versa).