À travers le Syndicat de la magistrature, neuf cents juges écrivent leur refus et leur dénonciation du sort qui est fait à la justice. La crise économique submerge notre vie quotidienne. La sécurité devient l’ordre de marche de la société. A l’abri des discours démagogiques sur l’indépendance des juges, le pouvoir fait de la justice une machine de guerre dirigée contre tout ce qui menace l’ordre établi. Un nouvel ordre judiciaire naît d’un contrôle accru sur les juges, d’une réorganisation des procédures et des tribunaux. Soumis à des campagnes de discrédit, réprimés, les juges syndiqués veulent remplir leur rôle de garantie des libertés individuelles. Ils s’opposent à ce que la justice devienne la chose du roi.