« Le Vieux » : ce surnom c’est celui qu’entre les deux guerres, des jeunes gens, intellectuels pour la plupart, donnèrent à cette figure qui semble aujourd’hui devenue mythique : Trotsky. Gérard Rosenthal était l’un d’eux. Avocat, surréaliste, il va durant douze ans collaborer avec « le Vieux » dans son combat contre Staline. C’est cette lutte qu’il évoque ici en publiant des documents inédits — des lettres de Trotsky, notamment. Au centre de la bataille de Rosenthal et de Trotsky, des morts : car le Guépéou assassine les camarades du « Vieux » : son fils Léon Sedov, mort mystérieusement dans une clinique parisienne. Ses représentants : Ignace Reiss, attiré dans un guet-apens en Suisse ; Rudolf Klement, dont on trouvera le corps dépecé dans la Seine. A suivre jour après jour ces événements dramatiques, à mesurer le courage de Trotsky, à découvrir la toile d’araignée du Guépéou, s’éclairent enfin les conditions de l’assassinat de Trotsky par un agent soviétique en 1940. Gérard Rosenthal est, pour Trotsky, l’enquêteur, le défenseur, le héraut qui alerte la justice ou l’opinion. C’est donc l’un des derniers témoins d’épisodes essentiels de l’histoire contemporaine qui parle ici.