Un récit haut en couleur pour une histoire des plus surprenantes !
Dans le sillage d’un Candide on s’attend bien à une Cunégonde, serait-ce à la sauce piquante du jour, mais quid d’un archange à géométrie variable, d’un Aloysius Brégançon saisi par les technologies nouvelles, d’une mâme Pichu, bouchère, maîtresse-chat vaudoue flanquée de son digne concubin, d’une Noémie-Noamy, aide ménagère-top model, d’un Ploug poisson-pêcheur cuisiné Magritte, d’un Viking-Kong ex-chercheur plus que repenti, d’un Raminagrobis se prétendant maître du monde ?
Au bout de l’Odyssée, la mythique Cyberneyland ; nous piquons dans le chou-fleur, Gabriel-Spitfire a-t-il perdu la tête ?…
Dans ce roman cyberhyperpicaresque, Candide, Cunégonde, l’archange Gabriel et consorts pédalent allègrement dans l’irréel présent-futur de la réalité virtuelle…
Tout cela, bien sûr, partira en fu(*)ée. Pour aboutir où ? Trou noir, happy end ? Pile, face ? Galéjade éhontée ? On aimerait le croire !
Laissez-vous surprendre par l'imagination débordante d'un auteur au vocabulaire foisonnant dans un roman cyberhyperpicaresque déjanté.
EXTRAIT
Après avoir franchi sportivement un haut mur, nous avions déniché un coin de forêt exempt de détritus, où nous installâmes notre campement.
Chose qui ne m’était pas arrivée depuis des éternités, ma nuit fut hantée de rêves en grisaille. Bien que les ayant consignés, je ne les rapporterai pas, les uns et les autres n’avons-nous pas d’autres chats à fouetter ?
Je croyais ne pas en être sorti, quand, à mes côtés, je ressentis une impression de chaleur contagieuse. Circonspecte, ma main reconnut un contour humain. Évitant la brusquerie, je me mis sur mon séant. L’intrus tourna vers moi un visage ensommeillé, que la lune habita de traits amollis, mais avenants.
Je ne sais quelle ressemblance des profondeurs me fit ne pas douter qu’il s’agît de Gabriel.
– Gabriel, c’est toi ? n’en vérifiai-je pas moins.
– Je t’ai réveillé, excuse ! Saperlotte, je comptais n’endosser l’apparence humaine que pour la commodité de certaines situations, mais là, mon vieux, navré : un coup de blues, besoin de marquer la rupture. Enfin, ça n’aura fait qu’accélérer de peu le mouvement.
– Je le prends pour une marque de confiance. Rien ne m’intéresse davantage que les rapprochements entre humains et animaux.
Il eut un mince sourire.
– Animaux : hé, mon gars, nous prends quand même pas pour plus « bestiau » qu’on est !
Je réalisai mon impair.
– Pardonne-moi ! En fait, la gaffe, si tu veux la voir ainsi, serait flatteuse. Preuve que la forme équidée te va si superbement qu’on oublie qu’elle n’est qu’un leurre.
– Un leurre, en effet. Cela dit, pas plus que celle dont, habituellement, vous nous affublez. À votre différence, nous ne sommes captifs d’aucune définition physique. Notamment, dans nos rapports avec les espèces des premier et deuxième échelons, nous disposons de toute une gamme que nous déclinons suivant les besoins… et aussi, je dois à l’honnêteté de l’ajouter, selon quelques préférences personnelles, parfois renforcées par une rencontre, qui… on n’est pas de bois… aura marqué…
À PROPOS DE L'AUTEUR
Georges Richardot est né à Epinal (Vosges), en l’an… (là, tout en bas du menu déroulant). De longue date a élu résidence à Vence (Alpes-Maritimes). Parrainé dans ses débuts (roman, poésie) par Raymond Queneau.