Mercredi 30 avril 1975 – Les premiers chars nord-vietnamiens sont entrés dans Saigon à 12 heures. Ils se sont avancés dans une ville morte, accueillis par les seuls 125 journalistes étrangers. A 14 h 30, les blindés venus du Nord descendent la rue Liberté (Tu-Do ex-Catinat), les Champs-Élysées de la capitale du Sud-Vietnam. Quelques rares spectateurs les observent (notre document). C’est ce que les nouvelles autorités ont appelé le soulèvement qui, paraît-il, a libéré la ville. Afin de le commémorer, son nom de Liberté a été enlevé à l’artère. Elle s’est muée en rue du Soulèvement Populaire. Les mauvais esprits ont vu là un symbole regrettable.