Petite-fille de François Ier, fille de Catherine de Médicis et de Henri II, Marguerite de France est la dernière représentante de la dynastie des Valois. Mariée contre son gré à Henri de Navarre, le futur Henri IV, elle survivra à ses trois frères, François II, Charles IX, Henri III, et à son époux qui, en accord avec elle, fera annuler le mariage en 1605 pour épouser Marie de Médicis. Cette dernière donnera avec le futur Louis XIII un héritier au trône de France, mais, délaissé par sa mère, le jeune Louis verra dans Margot une seconde mère. Femme la plus courtisée de la cour et la moins rebelle aux hommages, elle est aussi une femme de haute culture, infiniment supérieure en cela à ses royaux frères et époux, férue de sciences, en qui l’on retrouve toutes les passions et les contradictions de l’une des périodes les plus tourmentées de l’histoire de France, puisque c’est celle des guerres de Religion. Avec un sens aigu du romanesque, mais aussi une connaissance intime de celte époque, l’auteur fait revivre la jeunesse de la reine Margot, ses amours violentes et souvent tragiques au milieu des guerres de la Ligue avec, en fond de toile, le glas sanglant de la Saint-Barthélémy. Et autour d’elle on découvre ces personnages admirablement campés, éclairés sous un jour parfois nouveau, que sont Guise et Henri III, Catherine de Médicis et Henri de Navarre, bien d’autres encore... Violence et passion, tendresse et séduction, c’est tout le personnage de Margot qui revit ici somptueusement.