Cet ouvrage ne prend pas parti pour une « théorie » de la Révolution française. Il propose, en revanche, une lecture prémonitoire. Il suggère que Dickens est le premier, avant Arendt et Orwell en tout cas, à entrevoir dans les tueries de 1792 et de 1793, les atrocités à venir du stalinisme et de l’hitlérisme. À sa manière, l’auteur d’Olivier Twist devine l’émergence d’un système tyrannique d’un type nouveau dans l’histoire de l’humanité. Il nous alerte sur le saut qualitatif franchi en 1792 et en 1793 dans l’aliénation des êtres humains. Selon lui, les citoyens sont en effet confrontés à deux fléaux, ce qu’il appelle la « surveillance générale » d’une part et une extermination de masse rendue plus efficace par le recours à une invention technologique qu’il estime diabolique, la guillotine, d’autre part.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Après trois romans autobiographiques et un recueil de chroniques et de contes sur la province et l’Europe des sixties, accompagnés d’une cinquième autofiction sur l’Algérie des années 80, Jean-Claude Fournier remonte le temps pour nous plonger cette fois-ci au cœur de la terreur révolutionnaire française. Il nous appelle à réfléchir sur cette époque de notre histoire en commentant et en analysant l’un des deux romans historiques de Charles Dickens, Un conte de deux villes.