À l’aune de l’éducation spéciale ou spécialisée, le champ éducatif français est en difficulté. Pas seulement en raison des publics concernés : tous ces enfants désignés comme inadaptés ou handicapés et dont le nombre irait croissant. Plutôt, à suivre les auteurs de cet ouvrage, par suite de la pluralité des interventions, de la multiplicité des spécialistes et, de manière générale, de la segmentation et du cloisonnement des instances éducatives. D’aucuns en viendraient même à douter de la cohérence de l’action publique en ce domaine... Pour tenter d’avancer dans cette direction, il a semblé indispensable de procéder à une relecture de travaux historiques connus puis d’examiner certaines expériences significatives, tant en France que dans des pays comparables. Toutes ces expériences portent les espoirs d’une éducation beaucoup plus « inclusive », ce terme d’origine anglaise pouvant ici aider à mieux désigner l’acceptation de la différence, comme telle. L’ouvrage a été composé à partir d’un colloque organisé dans le cadre de la troisième Biennale de l’éducation et de la formation en 1998, sous le titre « L’éducation scolaire contre l’éducation spécialisée ? »