Feu la pensée structurale. Et s’effrite du coup le discours théorique — ou un certain discours du théorique. A titre d’exemple (mais c’est déjà plus qu’un exemple) — en sciences humaines — : le dispositif généralisé de la sémiologie. On sait comment, au cours des années 60, du moins en France, se cherchait sous l’hégémonie systémique du structuralisme une théorie des grands ensembles. Depuis ce métadiscours s’est dispersé, sinon effondré. Demeure son objet : le langage. Ça parle. Ça nomme. Ça phrase. Partout des chaînes de sens capté. En moi et alentour. Sans relâche. Quoi de plus sûr ? de plus vigilant ? Seule l’écriture ne connaît pas de limites. Depuis quel lieu autre dès lors garder sauf l’or du silence ? Et suprême opprobre : comment signer son titre ? Franchir la capture. Forcer le mur du sens fini, et partant, ne rien conclure. Nulle volonté de pouvoir, d’avoir, de savoir. Pas de dernier mot. N’est-ce pas ce qui chez Barthes fait toute l’aventure ? Ce titre vise alors, à travers l’inscription de son étymon (aventure, c’est aussi originellement avenir), le report toujours ailleurs du signifiant dans l’écriture de Barthes et, conjointement, la désorientation constante de cette pratique même en sa perpétuelle mobilité.