Beginning just before WW1 and continuing into the postwar period, the Canadian Manufacturers’ Association mounted a campaign to sell Canadian consumers on the virtues of buying “Made in Canada” goods. Not simply an appeal to patriotism, this campaign had to convince Canadian consumers of the satisfactory quality of such goods — which manufacturers had to deliver the substance of — in an increasingly sophisticated retail and marketing environment. Such an encouragement of the demand side of the producer/consumer equation is an important example of the proactive stance taken by Canadian manufacturers in the early twentieth century to improve their own viability and success. This paper examines the “Made in Canada” campaign as part of a range of business strategies that also included support for scientific industrial research, technical standardization, and vocational education, alongside more traditional anti-competitive policies. The scope of these strategies suggests that the impact of the Second Industrial Revolution was being fully felt in Canada and business leaders recognized the implications of a new political economy in which an unimaginative defence of the protective tariff was no longer adequate.Juste avant la Première Guerre mondiale et jusqu’à l’après-guerre, l’Association des manufacturiers canadiens a mené une campagne pour faire valoir aux consommateurs canadiens les avantages d’acheter des produits « fabriqués au Canada ». Au-delà d’un simple cri de ralliement patriotique, cette campagne devait aussi persuader les consommateurs canadiens de la qualité satisfaisante de ces biens dans un univers du détail et de la commercialisation toujours plus complexe, et les manufacturiers devaient être au rendez-vous. Ces efforts de persuasion ciblés du côté de la demande dans l’équation producteur-consommateur constituent un important exemple des mesures actives prises par les manufacturiers canadiens au début du XXe siècle pour améliorer leur viabilité et leur réussite. Le présent article replace la campagne vantant les produits « fabriqués au Canada » dans l’optique d’une série de stratégies d’affaires, qui comprennent aussi le soutien à la recherche scientifique et industrielle, la normalisation technique et la formation professionnelle, ainsi que des politiques anticoncurrentielles plus traditionnelles. La portée de ces stratégies suggère que l’incidence de la seconde révolution industrielle se faisait pleinement sentir au Canada et que les chefs d’entreprise ont eu conscience des répercussions d’une nouvelle économie politique dans laquelle la défense statique des tarifs protectionnistes ne suffisait plus.