Tout brisa, tout cassa, tout flingua, tout baluchonna... Du moment où le grand Georges, dit Geo-la-Sulfateuse, et ses Corses ont décidé de nettoyer leur fief des équipiers à Raffaélo-le-Sicilien, c’est, entre Marseille et Nice, la corrida a muerte, au son des sifflets à faire valser les escargots et des mécaniques à secouer le paletot. Les croque-morts ont du cadavre sur la planche. Cependant à l’arrière-plan, de hautes personnalités politiques, des grossiums, tirent les ficelles. Et c’est sur leurs ordres que les deux bandes vont se disputer la possession d’une serviette bourrée de documents compromettants, concernant certains trafics avec l’Extrême-Orient. Un peu bousculée, la valise diplomatique. Mais il faut ce qu’il faut. Sous le soleil, le sang sèche vite et les morts vont plus vite encore. Le soleil, la mer, le ciel. au milieu de décors faits pour parler d’amour, ce sont les pistolatches et les grenades qui ont la parole. S’agit de planquer ses os. C’est Geo qui l’a dit : — Pas de strapontins pour les canards boiteux !