La narratrice croit fermement à la vie éternelle. Cette conviction rend le suicide de son père d’autant plus dramatique qu’elle en redoute les conséquences dans l’au-delà. Sur le chagrin se greffent la peur de la mort, la solitude. Elle se sent doucement glisser sur la pente de la folie. Mais la vie continue et elle veut surmonter son désarroi. Après des vacances dans le Midi, elle déménage en Normandie, s’installe dans une ville inconnue où elle est envoyée pour son travail. La chronique de cette lutte émouvante de tous les instants contre le chagrin comporte des épisodes pleins de saveur. Une vieille lavandière lui fait signe après sa mort et ce rendez-vous mystique confirme la foi de la narratrice dans la survie sans toutefois dissiper le mystère de l’existence.