Pour la première fois, des femmes prostituées parlent de leur “métier” de la façon dont elles y sont venues et dont elles tentent, parfois, non sans mal, de sortir. Elles parlent de leur “mac”, du proxénète, et du rôle qu’il joue dans leur vie, des enfants qu’elles ont avec lui mais qu’elles refusent s’ils sont d’un client. Elles décrivent ces hommes – le plus souvent mariés – qui les paient pour quelques minutes de plaisir et qui parfois sont des “bizarres” sexuels. Claude Maillard a su gagner leur confiance parce qu’elle est sans mépris, qu’elle les voit comme des femmes, des femmes comme les autres, un peu plus “paumées”, souvent naïves, et sentimentales avec ce proxénète qui les détruit et les laisse sans argent. Ce sont des témoignages directs, souvent surprenants, parfois effrayants, qui dérangent notre bonne conscience, à nous tous qui avons tendance à juger, à condamner, avant de chercher à comprendre.