La voyance – terme que pour ma part je préfère utiliser pour qualifier les phénomènes de télépathie, clairvoyance, précognition, etc. – continue à sentir le soufre et à susciter des réactions tranchées. On se trouve obligé de choisir entre deux extrêmes : le rationalisme – qui pousse à n’en parler qu’en termes d’expérience subjective – et la croyance irrationnelle – qui ferait basculer du côté des mystiques et des occultistes. N’est-il pas enfin possible de la traiter en objet d’étude au même titre que d’autres ? Rejet ou fascination : j’ai donc essayé de ne pas me laisser enfermer dans cette pseudo-alternative et, en m’appuyant sur ce que j’ai pu vivre dans ma pratique de thérapeute, comme sur ce que m’ont raconté des voyants professionnels ou occasionnels, de proposer des hypothèses sur la nature de ces phénomènes, leur statut et leur fonction. E. L.-N.