Un homme (probablement un professeur d’histoire), parlant ici à la première personne, séjourne à Prague pendant une semaine, un an après les événements de 1968. Il regarde la ville et s’interroge sur quelques problèmes politiques (pour lui, capitaux) de son temps. Une longue parenthèse (dans un ton sensiblement modifié) le ramène à une nuit — vécue ou imaginée — de Mai 1968 en France. Plusieurs figures féminines (l’une particulièrement insistante : une étudiante, Blandine ; les autres, des femmes tchèques : Zdenka, Hana, Clara) se croisent sur son chemin. Des documents et des textes divers entrent, comme les éléments d’un montage, dans la composition de ce roman. Ils tendent à montrer que le récit romanesque d’aujourd’hui ne se sépare pas du "récit" réel que construit l’ensemble des informations, des messages et des lectures dans lequel nous baignons quotidiennement.