On entre dans ce livre comme on monte dans un vaisseau spatial. Une appréhension, forte d’abord, noue la gorge, et parfois l’envie d’abandonner. Mais c’est trop tard : la Terre est loin, comme une boule verte et bleue. On est dans le cosmos et on rencontre un alligator, un cardinal, Anaxi, un monde rose et Margot — des coins peu connus. On visite et on s’en va, chaque fois que le mortier paraît prendre. Créer, c’est provoquer des ruptures. Tout le reste n’est que répétitions. Et il n’est de plus grande rupture que la séparation d’avec la Terre. Montez, et ne pleurez pas ! Vous retrouverez, hélas, la Terre. On ne s’échappe pas en une seule fois. Ce livre représente l’aventure d’une nouvelle littérature multidimensionnelle où toutes les possibilités sont offertes, où toutes les métaphores sont autorisées, où l’imagination prend feu à chaque instant.