Transformation de la place du travail, crise des modèles politiques, individualisme généralisé : les mutations sociales de cette fin de siècle affectent tous les jeunes. Si nombre d’entre eux s’adaptent à ces profonds changements, d’autres expriment leur malaise par des signes de plus en plus visibles qui ont nom violence urbaine, toxicomanie, conduites de fuite… Devant la persistance de ces troubles, faut-il mettre l’accent — et la responsabilité — sur la jeunesse seule ou s’interroger sur le sens des réponses mises en place par les politiques locales en matière de formation, d’accès au travail, de culture et de citoyenneté ? Plutôt que de centrer le débat sur l’énumération des pathologies de la jeunesse et de la considérer comme une éternelle malade, les auteurs proposent d’autres clés de lecture. Un état des lieux de la place effectivement occupée par les jeunes se double d’une prospective des rôles qu’ils pourraient tenir. Entre individualisme et recherche de ritualité, un espace social peut les accueillir et se développer : action humanitaire, cultures plurielles, citoyenneté en sont les ingrédients. Ce livre explore les conditions nécessaires mais aussi les obstacles à surmonter pour que les 15-25 ans deviennent des acteurs dans la cité.