« La mer, c’est l’affaire des hommes. La femme de marin, femme de chagrin, tricote à l’abri d’un menhir en attendant que le bâtiment apparaisse à l’horizon. Ou bien, embarquée comme passagère, elle constitue ce lest en diable si redouté des anciens de la voile. » Cette conception est-elle juste ? Nullement. Aux temps antiques, il exista de grandes femmes marins ; plus près de nous, à côté de passagères héroïques ou tragiques, dont Jean Merrien raconte les histoires hautes en couleur, des femmes pirates étonnantes ont laissé le souvenir d’un prodigieux courage. De nos jours, victorieuses du vieux Colbert, de jeunes femmes deviennent marins-pêcheurs, ou, dans d’autres pays, tiennent tous les postes à la mer. Mais, surtout, cette plaisance nouvelle qui, miraculeusement, ouvre la navigation aux non-professionnels, apporte aux femmes toutes les joies, comme tous les bienfaits physiques et moraux de la mer. Jean Merrien explique ici, en se plaçant du point de vue des « équipières », de quelle façon, à quelles conditions d’agréement, sous une voile ou près d’un moteur, en régate, en promenade ou en croisière, les rivières, les baies, la mer, peuvent être, aussi, aux « dames ».