Cette étude réalisée en 1957 a été revue en 1977 par ses auteurs. Cette recherche expérimentale a été inspirée par certains aspects des déclarations recueillies au cours de leurs recherches sur les relations d’amitié et de sympathie. A travers les témoignages concernant leurs liens et leurs sentiments personnels, de nombreux sujets se référaient à des modèles affectifs idéaux, tantôt pour s’en fortifier, tantôt pour s’en distancier, soulignant tour à tour leur prégnance ou leur inanité.Cette observation les a amenés à soupçonner l’existence de stéréotypes collectifs relatifs à “l’homme sympathique”, de même qu’il en existe à propos du “chef” ou du “séducteur”. En outre, comme ces références variaient sensiblement selon le statut et le milieu social des sujets, il semblait probable que ces stéréotypes n’étaient pas rigoureusement homogènes. L’hypothèse générale éprouvée au cours de cette étude concerne l’existence de stéréotypes latents, de tonalité fortement axiologique, mais dépendant de certaines caractéristiques sociales et s’exprimant selon certains “maîtres-mots”. Les deux variables retenues ici sont : l’appartenance professionnelle et le milieu culturel global. Dans quelle mesure interviennent-elles respectivement dans la représentation verbalisée de l’homme sympathique ? Comment la psychologie sociale permet-elle d’analyser et d’interpréter cette représentation ? De quelles contributions antérieures dispose-t-on en ce domaine ?