Résumé

Elles étaient couturières ou lingères. Elles étaient descendues dans la rue en 1830 puis, déçues, amères après la révolution trahie, elles entrèrent dans une secte socialiste communautaire : le Saint-simonisme. Là, entre femmes, entre prolétaires, elles se réunirent, mirent leurs économies en commun et fondèrent le premier journal féministe français. Il était écrit, dirigé, géré, distribué par des femmes. L'expérience dura deux ans. Cela ne s'arrêta pas là. Des bourgeoises, plus cultivées, moins libertaires peut-être, mais avec obstination et talent, lancèrent toute une série de journaux féminins, spécialement écrits pour les femmes. La bourgeoise cultivée devenait émancipée. Si, auparavant, leurs maris ne leur reconnaissaient que des devoirs, elles acquerront désormais des droits : droit de penser, droit de s'exprimer, droit de régner dans leur foyer. Bref, on arrivait au règne de la liberté. Dès les débuts de la révolution de 48, les prolétaires et les bourgeoises se réunirent et firent ensemble, quotidiennement, le journal, qu'à bon droit, elles pouvaient appeler le journal de toutes les femmes. Ce fut, avec la répression de juin, puis avec la trahison de nos chers socialistes, que la presse féministe s'éteignit. Il faudra attendre l'après 68 pour la voir renaître, aussi diverse, vive, provocante qu'en 1832.

Caractéristiques

Collection : Bibliothèque historique Payot

Auteur(s) : Laure Adler

Publication : 1 janvier 1979

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : eBook [ePub], eBook [PDF]

Contenu(s) : ePub, PDF

Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (PDF)

Taille(s) : 1,73 Mo (ePub), 70,8 Mo (PDF)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3160

EAN13 eBook [ePub] : 9782228914772

EAN13 eBook [PDF] : 9782228914789

EAN13 (papier) : 9782228124805

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