On ne connaît de lui que le crime qui porte son nom – simonie – parce qu'un jour il voulut acheter les pouvoirs de celui en qui il voyait son unique rival : le Christ. Mais sait-on seulement qu'il pratiquait la lévitation, la divination et la télépathie, que sa vie fut dominée par l'amour qu'il portait à une prostituée de Tyr, qu'il n'imposait aucune morale à ses disciples, qu'il fonda une secte érotico-mystique, qu'il accomplit de multiples voyages jusqu'à Rome, où il séduisit Néron, et qu'il mourut en voulant prouver qu'il pouvait voler dans les airs. Aucun ouvrage n'avait à ce jour évoqué la vie aventureuse de cet esprit puissant, de ce surprenant magicien, que les Pères de l'Église exécraient autant pour sa réhabilitation de l'œuvre de chair, que pour ses dons exceptionnels.