Poursuivant ses recherches sur la théorie et la clinique du narcissisme, recherches développées dans le même axe que les travaux de H. Kohut et O. Kernberg aux Etats-Unis et de B. Grunberger en France, Jean Bergeret a été un des premiers analystes à tenter de réaliser une synthèse des conséquences méthapsychologiques et psychogénétiques de la découverte par Freud, en 1914, d’une étape de l’évolution du fonctionnement affectif ayant dépassé l’auto-érotisme sans avoir atteint encore un développement imaginaire place sous le primat de l’hétérosexuel et du triangulaire, donc de l’œdipien.La clinique de la dépression, la théorie des Etats-Limites, la mise au clair des propositions de Freud, portant sur l’existence d’un instinct violent primitif (et non sadique ni agressif) commun à l’homme et aux animaux, la nature spécifique de l’imaginaire primaire, la rigueur indispensable dans l’emploi du terme de « névrose » sont les thèmes que développe Jean Bergeret dans un ouvrage qui reprend et réactualise l’essentiel de ses travaux antérieurs en débouchant sur un certain nombre d’interrogations difficilement contournables pour un psychanalyste attaché à sa problématique propre ainsi qu’à sa méthodologie particulière.