Depuis quelque temps déjà, l'importance philosophique des travaux de K. Lorenz est reconnue en France et alimente les polémiques. Ce livre s'ouvre par une remise en question de la théorie freudienne des pulsions sous l'influence de l'éthologue autrichien. Éclairant en quelque sorte le langage humain par en dessous, l'auteur s'en prend à l'intellectualisme qu'on a nommé structuralisme et tente un déplacement à l'intérieur du champ de la linguistique, de la phonologie vers la sémantique. Les six derniers textes entament une réflexion philosophique sur les phénomènes parapsychologiques ; ce qu'a cherché Jacques Atlan, c'est un cadre théorique qui permette d'intégrer les faits connus par les physiciens et ceux qui sont étudiés dans les laboratoires de parapsychologie. Un peu comme les éléments pour une théorie générale de la valeur vont vers une psychohistoire, les textes de la fin incitent les chercheurs à élaborer ensemble une psychophysique, seule susceptible de refaire l'unité du savoir. Regardant en face le phénomène de l'agressivité animale et celui de la violence humaine, l'auteur célèbre les rites et les jeux comme structures sociales capables d'accueillir cette agressivité et cette violence tout en maîtrisant leur puissance de ravage.