Octobre 1970. L'impensable se produit. La sourde lutte des Québécois pour vivre dignement dans leur propre pays éclate enfin au grand jour. Le Front de libération québécois frappe. Mais la riposte de ses adversaires, d'une violence inouïe, lui rendra coup pour coup. Hors de question pour Jean-Michel Bellerose, digne descendant d'Hyacinte, de rester loin de la mêlée. Son sang parle, son âge bout. Il se joint aux jeunes révoltés. La grande Lucie, son amie, aussi. Recherchés par l'armée et par toutes les forces policières du pays, ils se réfugient chez Bruno, l'oncle de Jean-Michel. Celui-ci les entraîne, à bord de son bateau, vers les îles sauvages du Saint-Laurent. Contraints à la clandestinité, ils voient venir l'hiver avec effroi. À moins qu'un coup d'éclat ne les tire de l'impasse... Ce qui est sûr, c'est que, par-delà ce qui sépare deux générations, par-delà les années, l'amour sera, lui, au rendez-vous. Tout en nous faisant partager le destin prenant de ses personnages, Louis Caron recrée de façon saisissante les événements d'octobre et les annexe à son projet de raconter la légende d'un peuple, amorcé dans Le canard de bois et La corne de brume. Sans manichéisme, l'histoire du FLQ nous est contée. Nul besoin d'avoir lu les deux précédents volumes pour entrer dans Le coup de poing. Le lecteur se laissera emporter par un art consommé du récit, un ton dru et chaleureux, inimitable. Un livre lyrique, un grand roman d'amour pour une terre meurtrie.