L'attitude du parti communiste français au début de la dernière guerre, et spécialement jusqu'à la fin de 1941, a été un des thèmes constants de polémique. Pour le Parti, c'était un des boulets les plus lourds et les plus difficiles à traîner de toute son histoire. Les faits sont désormais établis et ils ne sont plus, eux, matière à controverse. Le moment était donc venu de faire le point. C'est pourquoi trois institutions scientifiques (le Centre de recherches d'histoire des mouvements sociaux et du syndicalisme de l'université de Paris-I, la Fondation nationale des sciences politiques, l'Institut d'histoire du temps présent du CNRS) ont organisé un colloque à l'École normale supérieure, sous la coordination de Jean-Pierre Azéma, Antoine Prost et Jean-Pierre Rioux. Les questions les plus délicates ont été abordées, sans préjugé et sans tabou, et les débats se sont déroulés sans dérive partisane. Le lecteur pourra, désormais, juger sur pièces.