La mer Égée, en des temps très anciens, à l'aube du Ve siècle avant J.-C., dans une Grèce archaïque encore sauvage, plus proche peut-être des temps homériques que du grand siècle classique de Périclès et de Platon… Quand les hommes vivaient encore sous le regard des dieux, dans la main des dieux. Quand celui qui avait commis un crime de sang, même à contrecœur, était à tout jamais proscrit de la Cité et livré à la malédiction. Tel est le destin de Stephanos Icaros, dit l'Enfant qui, depuis Paros - sa patrie - jusqu'aux îles de Thásos et de Samothrace - où s'achèvera sa fuite -, va rechercher la réconciliation avec les dieux à travers les mystères sacrés – ces mystères auxquels des foules entières de Grecs se sont fait initier pendant mille ans. Poursuivi, traqué par les hommes de son clan, aspirant de toutes ses forces à la purification qui le sauverait, l'Enfant parcourt ainsi, au milieu de la mer Égée, d'épreuves en éblouissements, le chemin des initiations… On ne s'étonnera pas que l'auteur de « La Recluse » ait entrepris d'illustrer ce thème proche des tragiques grecs. L'exigence, la rigueur – et le lyrisme contenu –, toutes les qualités de conteur - mais aussi d'historien - qu'il a mises au service de la mystique recluse du Moyen Âge, il les déploie ici pour nous faire partager et comprendre le destin d'un jeune homme de l'Antiquité, adorateur d'Apollon et de Dionysos, frère de Thésée et d'Oreste. Ce grand récit de voyage et d'initiation antique s'adresse à tous les amoureux de la Grèce et de ses îles, à ceux qui rêvent de ces terres lumineuses, où l'on devine encore la présence des dieux. « L'Enfant de Samothrace » en révèle les très anciens secrets.