23 avril 1838. À quelques heures d'intervalle et après une course haletante, deux navires entrent en mugissant dans le port de New York. Ils sont les premiers à avoir traversé l'Atlantique mus par la seule force de la vapeur. Au milieu de la foule en plein délire qui assiste à ce prodigieux spectacle, il y a Marie, une jeune fille romanesque et passionnée, qui va donner sa vie à la mer. Fille d'armateur, femme de capitaine et, par-dessus tout, amoureuse des grands voiliers blancs, elle va connaître les furies du cap Horn, les orages de l'amour, les naufrages, la lutte sans merci des vapeurs et des voiliers, l'enfer des navires d'émigrants entre l'Irlande et l'Amérique, le monde féroce des grands armateurs au sein duquel — bien que femme — elle parviendra à s'imposer. Pour triompher des vapeurs, ces hideux tournebroches, elle va jouer d'audace et lancer des clippers de plus en plus rapides et de plus en plus racés. Jusqu'au jour où l'amour, le goût du jeu et de l'aventure, l'entraîneront vers la Californie, dans le grand tourbillon de la ruée vers l'or.