Ce livre met en lumière, de façon saisissante, les liens étroits qui ont existé, tout au long des siècles, entre les souverains marocains et la communauté juive peuplant le pays. Les rois de la dynastie alaouite ont, constamment, protégé leurs sujets juifs, quels que soient les événements politiques, et même dans les heures les plus sombres. Ainsi, Mohammed V, auquel les Juifs marocains vouent un véritable culte, s'opposa totalement à la mise en application de la politique raciale de Vichy. Robert Assaraf décrit également l'évolution du judaïsme marocain, partagé, au début des années 60, entre deux tendances : l'une en faveur de l'émigration, l'autre prônant au contraire l'intégration dans un Maroc devenu indépendant. Il décrit les vagues de départs qui suivirent la mort de Mohammed V, en 1961, et qui finirent par vider le royaume de la majeure partie de ses habitants juifs.