L'assassinat d'Itshak Rabin, en novembre 1995, révéla à quel point la société israélienne était en train de se désagréger. Il dévoilait aussi la déliquescence de la classe politique. Les accords de paix d'Oslo avaient traumatisé les extrémistes, et Benyamin Netanyahou, élu par une coalition hétéroclite de minorités ethniques, d'extrémistes religieux et de colons, symbolisait, de façon éclatante, cette étonnante régression. Si le nouveau Premier ministre, Ehoud Barak, sait oublier qu'il fut général, et s'il renoue avec le souffle visionnaire de Rabin, il sera alors en mesure de mettre fin à cette terrible crise. Dans son nouvel ouvrage, Robert Assaraf raconte cette crise dans ses moindres détails. Une enquête méticuleuse et des portraits sans concession, tour à tour tendres ou féroces. L'auteur connaît tous les acteurs de la scène politique israélienne, et a longuement fréquenté certains d'entre eux.