« “J’écris à rebours” est la voie d’un fleuve, ses marées, ses courants ascendants, ses courants descendants. C’est aussi l’“outre-rive” d’une rivière-passeuse, le souvenir de ses berges, une ville, un quartier, une rue, l’étouffement d’une langue, l’effritement d’une mémoire recluse et muette. […] Des lieux, des paysages, une langue, des voyages. La poésie de Michel A. Thérien se fait ici l’hôte d’une parole nôtre, une parole d’ancrages et de vents. Dans le pluriel de ses déplacements, une langue singulière chemine.»Andrée Lacellela languesuit les courants chaudsde la terre ses méandresses odeurs d’humusd’herbes d’insectesde rêves naufragéssur les plages du silenceelle nous incarneje dis notre rue notre quartierdisparus sous le bitumeoù nos enfancesse cherchent encore