Des histoires de notre temps et des temps à venir : c'est ce que le poète conte et dé-conte, en passant mots et choses au crible de l'absurde, en propulsant la fiction dans l'aire de la cocasserie et du fantasme. Son humour dérange le sens et déroge à la règle. Il déloge la logique dans les errements de ses « personnages », un psychanalyste, un ordinateur, un mutant ou des touristes interplanétaires. D'étranges « femmes-lampes » s'allument, comme l'écran-imposteur de « télévisages », ou celui qu'un veuf a installé au cimetière, pour préserver les images de sa chère disparue... La poésie de Charles Dobzynski, tel son « miroir carnivore », use ici du déroulement et du dépaysement, afin de démystifier - par le langage - « l'ordre » du monde, les énigmes du corps et du labyrinthe mental. C'est un apprentissage surprenant de l'impossible.