Opportunité des oiseaux dit l'obsession de la mort pour l'homme (la femme), qui la pense comme un terme, ne parvenant pas à croire en la survie. L'absence d'un Dieu, pourtant désiré, s'inscrit en creux dans le texte. Il est construit en négatif, comme un oratorio sacré, évoquant — non sans humour parfois — Jonas, Ulysse, Noé, les chercheurs de destin. Mais, à travers violences et implorations, se marque aussi l'attachement charnel à la terre, dans son humilité comme dans sa gloire : les brocolis, le vin de noix, l'amour... L'homme proclame l'opportunité des oiseaux. L'éphémère est sa raison d'être, et le justifie peut-être devant le monde. Les sous-titres de ce recueil sont les jalons de son itinéraire : Journal des eaux, Exils, Célébrations, À l'enseigne du monde, Inclusions, Habitations du désir, Alliance.