Une offrande... Je ne connais pas beaucoup d’hommes, dont le regard et le cœur soient tournés vers l’offrande, et je connais peu d’hommes dont l’œuvre soit une offrande qui n’a pas besoin des comparatifs de l’observateur. Sans hésitation, sans pudeur, sans subtilité, je dis que c’est le cas pour Claude Kottelanne, le cas pour la poésie de Claude Kottelanne. Esclave de la seule valeur du signe, selon Reverdy : voilà celui qui rend grâce au verbe, en évitant la coquille des mots et la mauvaise haleine des phrases. Voilà celui qui renoue l’alliance entre les racines et la hauteur, entre l’image et ses rapports, entre la pression et le flux. Celui qui échappe aux raisons données, puis récite : comme nous fûmes pauvres en ton absence. La paix dessinait un arbre dans ton ventre. Quelle musique s’est alors éteinte. Jean-Paul Mestas