Avec « Le mal du pays » (La Pierre d'Alun -1983), André Blavier relevait la grande tradition – délaissée depuis l'invasion surréaliste – de la poésie érotique érudite et crue, satirique et jubilatoire, qu'illustrèrent - entre autres - Marot, Sigogne, d'Esternod, Verlaine ou Louÿs. Sur cette voie triomphale, ainsi remise à jour, Blavier lance aujourd'hui une nouvelle drôle de petite machine bringuebalante, qui met en branle toutes les ressources du langage et de la versification : invention du vocabulaire, mélange des registres, démantèlement de l'alexandrin… Comment faire, d'un ratage vital, une véritable fête verbale offerte « à la femme, l'amour et l'impostérité ».Ce recueil constitue la première livraison d'une nouvelle collection, « La tête reposée », qui accueillera ensuite Jean Queval, Henry Meyer, Noël Arnaud, Michel Ohl, Frédéric Larchenc, etc.