« Je ne suis pas un écrivain, je suis un être sonore », notait Louis Scutenaire dans le premier volume de "Mes inscriptions", ainsi dénommées en hommage à Nicolas Rétif de la Bretonne. Polygraphe impénitent, il accumule, depuis de nombreuses années, notes quotidiennes, sentences lapidaires, poèmes paradoxaux ou récits amoureux, bâtissant minutieusement – et presque malgré lui – un étonnant édifice littéraire dans lequel l’affabulation et les faits biographiques authentiques se mêlent étroitement. Par l’apparente banalité de ses propos, volontiers contradictoires, et un humour dévastateur, il s’avère proche cousin de Lichtenberg ou de Swift.