Poèmes calmes, poèmes simples aussi, et il ne faudrait surtout pas recouvrir d’un commentaire ces textes brefs, qui demandent à être accueillis sans a priori, sans intermédiaire, dans leur (apparente) immédiateté. Simples, mais pas simplistes. D’une grande fraîcheur, d’un parfum souvent subtil, jamais faussement naïfs ou innocents. Il faut un lent dépouillement, un patient décalage de la parole pour la libérer de ce qu’il y a d’appris dans le langage, à travers une expérience concrète, sensible, pour se retrouver en quelque sorte « comme un enfant », devant ses émotions, ses émerveillements, ses peines et qu’affleurent les quelques mots qui leur laissent libre cours jusqu’à nous, calmement.