Une vie comme une journée, la plus haute lumière (midi) ou la ténèbre la plus profonde (minuit) la partage. Notre propre mort alors nous regarde. Voici le portrait d’un prêtre, qui aurait voulu être poète comme Claudel a désiré être prêtre. Or, sa fin fut celle d’un personnage de Bernanos. Il enseignait au collège-abbaye de Saint-Maurice en Valais, dont Cingria - un ancien - relève « le pli moral » et ce « sacerdoce de roc et d’eau, de source et de sang ». Eh bien ! porté par la sainteté, nous présentons le jaillissement d’un enseignement qui séduisit plusieurs générations de jeunes gens, donna de l’élan à une écriture, « l’École de Saint-Maurice » s’exclama un jour Ramuz – comptez Borgeaud, Humeau, Cuttat, Chappaz – et qui voisine avec d’autres grands jeux. Une nouvelle volée d’hommes de plume et de parole en sort. À sa cime et à sa rupture, une âme, celle du moine Norbert Viatte, vous fera signe.