Après les cycles de Massonne, d’Ardriel et d’Ilur, ce recueil ouvre le quatrième cycle de poésie de Charles Vachot. Certes, vif est le feu. Sans faille est l’amitié des pics... Ces poèmes n’en sont pas moins poèmes du soir. Poèmes et notes, souvent célébration ou méditation, sont souvent aussi récapitulation. Le regard qui ne cesse point d’explorer les régions spirituelles enfin gagnées, est aussi regard en arrière, regard nostalgique sur les chemins parcourus, qui furent terrestres et mystiques ; sur les amis perdus ; sur les lieux et les rencontres mémorables. Nullement ignorant, ni dédaigneux, des recherches verbales contemporaines, Charles Vachot, qui fut toujours étranger à toute école, demeure fidèle à son langage non point systématiquement traditionnel, ni systématiquement anarchique, mais dont la liberté et la nécessité de la seule dictée intérieure font à la fois la rigueur et la souplesse.