Marine Delhoume chante - sur une harpe en deuil - les rêves sans lendemains, la jeunesse qui fuit, les défaites de la vie qui se fondent dans la mort égalitaire et régénératrice ; et la mort éternelle - offerte par l’oiseau noir - est parfois si belle que, mises au poteau, les âmes qu’on fusille recousent un lambeau de chair qui s’éparpille, rouge et privé de peau, puis emportent aux cieux des cœurs jamais lassés, pleins d’espoirs radieux, dans l’ombre délaissés. Elle évoque les affres de l’agonie lucide d’un moribond - auquel elle s’identifie - qui, se voyant mourir, voudrait inviter la mort, l’emporter vibrante en aurore qui plane au ciel, où gloire et puis bonheur livrent duel, mais qui se cramponne à la vie infâme.