Abandonnant, heureusement, le néo-classicisme sans envol de son premier recueil : "L’arbre de misère", Marine Delhoume découpe - en médaillons à la prose harmonieuse et ductile - ces guenilles au vent, où elle scelle - de sagesse désabusée - les images contrastées que lui suggèrent les jeux de l’âme et du cœur. Les illuminations et les ombres de l’amour lui sont source d’inspiration jamais tarie ; mais la mort est un lac où l’amour se mire. Marine Delhoume ne l’ignore point, dont les rêves s’enrobent parfois d’un reflet de deuil. Également sensible aux réalités de la vie quotidienne, elle en décrit certains aspects avec ironie ou compassion, en appelant aux hommes de la misère des hommes. Ces tableaux - enjoués ou marqués au coin d’un bon sens sans lourdeur - témoignent d’un talent suffisamment divers, pour que nous retenions le nom de Marine Delhoume.