Les hommes politiques ont peur de la vérité. Les diplomates et les militaires leur fournissent parfois les alibis qui leur permettent de ne pas prendre les décisions. Les peuples en payent alors le prix fort - celui du sang. De l'affaire Dreyfus - dont il suggère une étonnante réinterprétation où le capitaine est non seulement un martyr, mais un héros - à la Grande Guerre, de Munich à mai 40, des opérations d'intoxication qui permirent le succès du débarquement pendant la Seconde Guerre mondiale à, aujourd'hui, la Bosnie : c'est toujours le même refus de voir la vérité. Jean François Deniau l'illustre de quelques histoires exemplaires de notre temps, à la fois exaltantes et inquiétantes. Au-delà du talent du conteur, un hymne au courage en politique. Jean François Deniau, ministre, ambassadeur, mais aussi marin, écrivain, baroudeur, a toujours essayé d'appliquer sa devise : « Je dis ce que je crois et je fais ce que je dis. »