Les journaux parlaient du crime de la Saint-Médard. Ils donnaient une photo de Véronique en première page. Une très mauvaise photo, mais suffisante pourtant pour donner une idée de ce qu’était Véronique, avec son visage qui ne ressemblait à aucun autre, et son regard de biche aux profondeurs sournoises. Au-dessus de la photo s’étalait un titre : Véronique Aubert sait-elle qui a tué son mari ? Oui, quel est celui qui a tué, parmi les hommes qui harcèlent Véronique ? Claude, l’ami d’enfance ? Jean-Pierre, le mal marié ? Ou Benoît, l’amoureux, exaspéré peut-être jusqu’au meurtre ? Ou encore celui qu’on appelle le cow-boy. Cet homme mystérieux, sorti de nulle part, et que personne ne connaît, mais qui semble avoir touché le cœur de l’inaccessible Véronique ?