De ce bar scandinave, installé dans un sous-sol de la rue Montparnasse, Solo, le pianiste tzigane, contemple le monde dans l’encadrement des soupiraux. Un monde où défilent, au cours des nuits sans sommeil, les plus étranges témoins : des jambes fines, campées sur d’interminables talons, des jambes d’hommes, et des pattes de chiens. Un soir, son attention est attirée par les pieds d’un inconnu, et les pattes soyeuses d’un lévrier afghan qui, après un instant, repartent en compagnie des deux jolies jambes d’une habituée de ce trottoir. Aussi lorsque, dans la nuit, on retrouvera la malheureuse étranglée dans sa chambre d’hôtel, la police s’intéressera immédiatement à tous les propriétaires d’un lévrier afghan... jusqu’au jour où Dorothée, tremblante de peur sous la menace des tueurs qui la surveillent de leur voiture, fera passer et repasser ses jambes ravissantes devant les soupiraux du « Skol-Bar ».