Raymond Romain nous rappelle que la poésie prend toujours sa source dans le cœur. Il le précise dès la première page : c’est l’inspiration qui guide mon cœur. Et, un peu plus loin, il ajoute : mon esprit est ailleurs au plus profond de mon cœur. En cela, il est dans la bonne tradition, qui donne à l’intelligence ses qualités humaines. Chez Raymond Romain, le stoïcisme à la Vigny se fait souriant, la nuit de Musset est claire et paisible. Nostalgie, sans doute, mais dans la sérénité qui triomphe de l’angoisse : comme si le printemps avait fait un saut, sur notre terre promise.